Quand les choses avancent plus lentement qu’une tortue, on dit que c’est complexe!

Le gouvernement du Québec a mis 19 millions sur la table pour des projets communautaires à Lac-Mégantic et on attend toujours de voir la couleur de cet argent.

Dans une entrevue à l’Écho de Frontenac, M François Jacques, député de Mégantic et partie prenante dans ce dossier, a déclaré que c’était un super beau dossier, mais complexe. Excusez-moi, mais comme argument, c’est pas mal faible. Sur un comité d’étude spécial, M Jacques était entouré de gens on ne peut plus qualifiés pour juger de la pertinence des projets qui ont été présentés et du sérieux des promoteurs. On aurait normalement dû s’attendre à ce que les recommandations de ce comité soient acceptées et que le ministre donne le feu vert. Après tout, quel fonctionnaire à Québec peut juger de ces projets avec autant de pertinence que quelqu’un qui vit dans la communauté.

Bien non! Fallait trouver une façon de compliquer une affaire simple et les fonctionnaires de Québec sont des maîtres dans cet art. M Jacques dit que cela ne s’est jamais fait? Peut-être, mais il y a eu des cas semblables au fil des ans. Pour juger de la distribution de ces 19 millions, on pouvait facilement s’inspirer d’autres dossiers. Il paraît que chaque projet fait l’objet d’une analyse pointue des fonctionnaires des ministères concernés. Ne vivant pas dans la communauté et n’ayant comme seul écho celui du député, comment ces gens peuvent-ils être « pointus » dans leurs analyses. Nous devons donc croire que le comité qui a été mis sur pied n’a servi à rien. D’ailleurs, ils n’ont même jamais reçu un accusé réception de leur travail.

Il semble que la plupart des promoteurs sont des organismes sans but lucratif qui devront accepter d’être partie à un contrat avec le gouvernement québécois. Qui va signer les contrats? Sais pas! On parle même, dans l’article, de réponses « partielles » pour faire avancer certains dossiers.

Morale de l’histoire, il se pourrait, je dis bien pourrait, que des annonces soient faites vers la fin du mois prochain. Bon! J’ai bien hâte de voir.

En attendant, si j’avais été membre de ce comité de sélection, je serais mauditement frustré de voir que tout le travail que j’ai fait n’a pas servi à grand-chose puisque nos recommandations n’ont rien fait avancer. Vive la complexité!