Pas d’allure le ministre Alghabra ou il est mal briefé!

Le ministre des Transports fédéral a fait un saut de puces chez nous pour rencontrer les trois maires. Il en ressort que la mairesse de Lac-Mégantic tient mordicus à la voie de contournement et que les municipalités dirigées par les maires Gendron retirent leur appui.
Depuis l’annonce de la série Mégantic, des gens qu’on interview ( pas besoin de noms ), font présentement croire au Québec que la population de lac-Mégantic est majoritairement traumatisée et que le seul remède est une voie de contournement. C’EST FAUX! Une majorité de la population, à partir d’un très sérieux sondage, n’en veut pas. Ce ministre ne regarde pas les deux côtés de la médaille et j’imagine que c’est un urbain qui n’en a rien à foutre des milieux humides et des conséquences de leur assèchement. Il dit que le projet ira de l’avant à l’automne prochain? On peut encore lui mettre des bâtons dans les roues.
Alghabra semble penser que les expropriations vont se faire rondement et que tout le monde va plier. Je vous encourage à lui prouver le contraire. La loi fédérale sur l’expropriation vous donne des droits, utilisez-les au maximum.
Au maire de Nantes, je n’aime pas entendre qu’on baisse les bras. Le retrait de votre appui n’est pas une simple procédure qui ne changera rien. Bien au contraire! Pourquoi ne parlez-vous pas du traumatisme causé à vos concitoyens par ce projet? Paraît qu’à Lac-Mégantic, nous sommes une grande majorité à être traumatisés, selon la mairesse. Alors, parlez des gens traumatisés de chez vous. Si l’argument est bon pour elle, il est bon pour vous.
À Frontenac, il y aura le référendum et comme disait le maire, il faut qu’une grande majorité de citoyens se présentent aux urnes pour que ce référendum ait une solide crédibilité. Allez voter en masse le 19 février et si votre voisin ne veut pas voter de peur d’avoir du trouble, dites-lui que rester chez lui va lui en amener en masse... du trouble.
À lac-Mégantic, êtes-vous tannés de vous faire passer pour des traumatisés? Oui, il y a des gens encore fragiles de ces évènements et c’est normal. Mais, il faut en revenir en jour. La majorité des Méganticois sont satisfaits des présentes conditions et n’ont aucune envie d’envoyer leur problème chez le voisin.
Et, à vous tous Québécois, voici un petit message. Mon ami Sam Therrien a écrit une lettre ouverte dans l’Écho de Frontenac qui résonne énormément pour nous, natif de cette ville. La catastrophe a fait extrêmement mal. Je ne suis pas prêt d’oublier cette explosion à 500 mètres de chez moi et une nuit passée à espérer de tout mon être que le feu ne saute pas sur la rue Laval. Mais, le coup de poignard au cœur que nous ne pardonnerons jamais est la destruction du centre-ville pour le remplacer par ce que vous voyez aujourd’hui qui n’a rien à voir avec ce qui avait été proposé aux ateliers de « Réinventer la ville ». Ce mal, le ministre n’en tient aucunement compte. Le conseil municipal de Lac-Mégantic n’en tient pas compte. Le Québec ne peut pas se l’imaginer.
De plus, il n’y a pas de risque zéro, mais qu’une telle catastrophe surviennent encore est pratiquement nulle. Le triage se fait à Sherbrooke, sauf trois jours semaines dans le parc industriel et il n’y a pas de matières dangereuses, à ce que je sache. Il y a toujours deux conducteurs dans la locomotive de tête et l’engin n’est jamais laissé seul en marche, il y a toujours quelqu’un à bord dans ce cas. Deux heures avant chaque passage de matières dangereuses, la voie est inspectée par des employés. Ce n’est pas suffisant pour vous rassurer?
Comme diraient mes amis avocats: « I rest my case! » Que la bataille continue…