Madame Julie Morin, quelques questions…

Depuis quelques semaines, je lis les questions qui sont posées à Mme Morin en rapport avec la voie de contournement ferroviaire. Certains journalistes font preuve d’une certaine ignorance du dossier et j’aimerais ici leur proposer quelques questions auxquelles ils n'obtiendront peut-être pas de réponses claires.

Donc, on se lance:

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous êtes à l’aise avec la destruction de l’équivalent de dix terrains de football de milieux humides?

Mme Morin, pouvez-nous nous expliquer pourquoi vous n’avez aucune crainte face aux possibilités de contamination de la nappes phréatique où s’alimente votre ville?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous ne vous inquiétez pas des rapports hydrologiques alors que l’Office des Transports du Canada demande des éclaircissements supplémentaires?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous êtes prête à mette en péril la source d’approvisionnement d’eau potable de quelques milliers de personnes sachant que l’assèchement des milieux humides privera la nappe phréatique de son filtre et que des possibilités d’affaissement sont clairement indiqués dans les rapports?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous tenez tellement à cette voie de contournement ferroviaire qui, si elle se réalise, brisera les rêves de certains propriétaires terriens?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer comment il se fait que 200 mesures d’atténuation ne soient pas suffisantes pour vous convaincre du bien-fondé de retirer ce projet?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi dépenser un milliard et plus de deniers publics pour un projet dont une majorité de la population ne veut pas, ne vous dérange pas?

Mme Morin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous ne reconnaissez pas l’absence d’acceptabilité sociale de ce projet?

Mme Morin, pourquoi croyez-vous raisonnable ce dénoyage qui va envoyer 500 mètres cube d’eau par jour dans la nature?

Finalement, Mme Morin, expliquez-nous pourquoi vous trouvez correcte une balafre dans les collines de Frontenac de 200 pieds de large par cent pieds de haut?

J’en aurais d’autres, confrères journalistes, mais vous pouvez partir de celles-là.