196 citoyens ont voté…
Hier était la journée du vote par anticipation à Frontenac sur le projet de voie de contournement ferroviaire. Que tout près de 200 personnes se soient déplacées devrait nous indiquer à quel point ce dossier est chaud.
Le maire de Frontenac, Gaby Gendron, a déclaré, dans une entrevue, que s’il avait un total de 900 citoyens qui auront voté, ce référendum aurait un poids politique important, quel que soit le résultat, résultat auquel le conseil de Frontenac va se plier, ceci représentant la voix populaire.

Naturellement, ceux et celles qui ne veulent pas de ce projet espèrent que le vote penchera en leur faveur. Avec environ 21% des citoyens habilités à voter qui se sont déjà prévalu de leur droit, on peut s’attendre à ce que dimanche prochain, l’objectif de 900 pourrait être atteint, sinon dépassé puisqu’il y a, au total 1 300 personnes qui ont droit de se prononcer. Si jamais vous n’avez pas de moyen de vous déplacer, des bénévoles peuvent vous aider. Voilà pour le référendum!
M André C Tanguay, dans la dernière édition de l’Écho de Frontenac, parle des experts dans une lettre d’opinion. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui quand il dit que dans un procès, on verra les deux parties y aller de chacune leur panoplie d’experts qui, on s’en attend, vont se contredire les uns les autres. Il revient alors au juge ou au jury de décider de la crédibilité de ces experts dans leur témoignage. Quand on parle de la voie de contournement ferroviaire, les avis d’experts ne se contredisent pas tant que cela. Englobe indique que les possibilités d’assécher un ou des puits est bien présente de même que la possibilité d’affaissement de terrain par endroit. L’expert de la Ville dit que le rapport d’Englobe est très bien fait mais indique que pour certaines craintes, il faudra voir au fur et à mesure de la construction. Un troisième expert, celui-là amené par les impactés, dit que les risques sont grands de voir se réaliser toutes les prédictions quant à des assèchements, des affaissements et une probable contamination de la nappe phréatique. Alors, nous avons trois expertises qui se recoupent. Je signalerai à M Tanguay que s’il avait fait quelques recherches, il aurait découvert que le troisième expert a un CV plus long que mes deux bras et qu’il enseigne à l’Université Laval. Ce n’est donc pas le premier venu. Vous pouvez mettre en doute ses compétences dans ce dossier, mais comme vous, je vais choisir mon camp, le dernier expert en ligne.
Aussi, je ne nommerai pas la personne qui a écrit cette lettre d’opinion dans l’Écho de Frontenac. J’ai déjà lu des textes transpirant l’égoïsme et le manque d’empathie et celui-là, il entre parfaitement dans cette catégorie. Je voudrai signaler à nouveau que Frontenac et Nantes n’ont pas tellement eu droit au chapitre quand on leur a garroché ce projet entre les pattes. La Ville de Lac-Mégantic, depuis quelques décennies, a plus tendance à imposer qu’à négocier. Il y a un manque total d’empathie envers les personnes qui sont fortement impactées par ce projet comme, par exemple, tous les propriétaires terriens qui verront leurs terres coupées en deux. J’aimerais avoir la réaction de ce citoyen si la Ville décidait de se donner le droit de couper sa propriété en deux pour passer un tuyau quelconque.
Alors, nous attendons tous avec impatience le résultat du référendum de dimanche.